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                    23 Septembre 2000
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Le top du top !!!!!

   The moment of the Olympic Games !!!!!

   Il est vraiment... il est vraiment.... il est vraiment phénoménal la la la la laaaaaa !!!!  Aaaah quel bonheur !

   Bon, je vous écris à voix basse, car je n'en ai plus !!! Depuis, je me bourre de pastilles.

   Coté ambiance, la salle était a 60% japonaise, 20% Française et pour le reste, le reste !

   Les Japonais ?
   Ambiance moyenne d’âge 55 ans, petit drapeau à la main,  sans doute électrifié, parce que quand ils lèvent le
   drapeau, il se met à bouger frénétiquement dans tout les  sens, et il se mettent tous a faire des p'tits cris du
   style : "Aie aie aie, ca fait mal, débranche la prise".  Bon j'ai des doutes sur mon Anglais, alors pensez vous,
   pour le Japonais !!!  Enfin, super sympa ces Japonais, a mettre une ambiance  de feu, mais toujours avec le sourire.

   Les Français ?
   Alors la, plutôt une moyenne d’âge de 30 ans, ça tombe  bien dites donc, je tombe pil poil dans la moyenne !   Grand drapeau, visages barioles, et chorale de feu : "Ce  soir on vous met....", " Il est vraiment...", etc... Un    registre très large vous imaginez !

   Enfin au sonotone, lorsque nous chantions, on entendait  que nous, mais quand les Japs y allaient, alors on ne
   s'entendait plus parler !

   Nous avons entamé la session par les 1/2 finales.

   David combattait un gros nounours Turc. Un monstre !!!
   Ceci dit notre David est pas mal non plus !  Et en moins de temps qu'il ne faut pour l’écrire avec ce  foutu clavier a la #$%@*...., il nous a envoyé un  magistral ipon que le Turc est allé se faire voir chez les Grecs !
   D'une rare beauté...  Pendant ce temps, le japonais de service en faisait de même avec son nounours à lui !

   Imaginez un peu l'ambiance qui pouvait monter !
   Et j'avais pratiquement plus de voix ! Par contre hyper bien placé, au 3eme rang derrière le  coach français.

   Une petite heure de remise en forme avec les playmates du mois pour la finale et 3eme place des femmes, et nous  attaquons la finale masculine.

   Je ne sais pas si l'ambiance est passée à la télé, mais  je n'ai plus rien entendu pendant 10 minutes. Il faut dire que tout autour de moi, s’étaient installée l’équipe du Japon de Judo avec les entraîneurs adjoints,  les femmes, les grands parents etc... etc... Non c'est vraiment dommage, car en d'autres  circonstances, j'aurais franchement eu envie de  sympathiser, mais là... sans doute le cadre un peu trop froid !

   La tête du Japonais ! Un monstre à vous faire dormir dans une auberge de jeunesse pendant 1 semaine pour ne
   pas dormir tout seul et faire des cauchemars toute la  nuit !
   Mais c'est un Dieu vivant au Japon, comme notre David  national !

   David est arrivé hyper confiant et serein. On a commencé à gueuler (il n'y a pas d'autres mots !), mais avec une volonté et une joie incroyable. Tout a commencer par un magnifique mouvement de David.  Un fauchage d'un Japonais, tel une mauvaise herbe dans  un bac à bonsaï !
   Sauf que semble t'il pour les Japonais, il y eu un  retournement de situation dans le mouvement  qu'y les a fait se dresser comme un seul samouraï, en gueulant "Ipon Ipon Ipon".
   J'ai cru un moment que quelqu'un avait pose des punaises  sur les chaises,  mais à voir le ton du Japonais piqué aux fesses, cela  n’était pas le moment de plaisanter !

    Voyant le panneau d'affichage indiquer fort justement un  avantage pour David,  et là je voudrais mettre le doigt sur l'esprit sportif   des Français qui n'ont à aucun moment envisagé la  contestation, nous nous sommes tous levés pour reprendre  de plus belle a pleine voix !

   Quelle ambiance !

   Il la tenait sa victoire... mais il restait encore  beaucoup de temps ! 3 minutes en apnée, c'est long !
   Un peu plus tard, angoisse assurée avec une pénalité pour refus de combat de David, justifié certes, mais qui
   remettait les deux  hommes à égalité.

   Plus de voix, plus de pellicule, plus de drapeau, mais toujours la !

   Et le match qui continue, avec ce gros nippon qui veut faire du mal à notre Douillet national. Quel scandale !

   A vrai dure je ne sais plus quelle action du combat a amené le 2eme avantage, mais je sais juste qu'il restait    35 secondes... de bonheur intégrale. surtout les 15 dernières que les deux combattants ont passé au sol, sans    doute à chercher un verre de contact que le Japonais  avait du perdre. Ca lui apprendra à vouloir mettre des    baffes à tout bout de champs !!
   David par dessus, sans doute a lui dire : "Cherchons  encore 30 secondes, sinon tu trouveras jamais la sortie    du gymnase ! C'est fou ce qu’il est gentil ce David. Un  méchant lui veut du mal, et il l'aide, de tout son poids, à renifler la moquette pour retrouver sa lentille !

   Et après, indescriptible. cinq...  quatre...trois...deux...uuuuuuunnnnnnn..... j'en ai  encore des frissons dans la plume rien qu'a vous  l’écrire.  Je pense que certains d'entre vous comprendront cela,  mais de voir David comme un gamin sur le tapis, à ne pas  croire ce qu'il vient de réaliser, à nous faire un petit signe amical, trop bon !!

   Une explosion de joie, de fête ! C'est tout de même fou d'arriver à faire cela.  Encore champion olympique, après avoir été blessé  pendant plus d'un an ! Et serein, sur de lui, intelligent.

   Alors dans le public, on s'est retrouvé très vite en bas au centre des gradins, à danser, chanter, pleurer (et  oui !), une émotion pure ! Je me suis retrouvé à coté du président du Racing Club de Basse Terre en Guadeloupe, un petit monsieur d'une  60ene d’années, barbe grise, qui n'en pouvait plus de  bonheur. Il pouvait mourir maintenant, il était trop  content d'avoir vu cela. Très attendrissant.

   Le podium fut magique. Il est vrai que cela parait parfois déplacé de chanter l'hymne national, mais c'est    bigrement intense vu de sous le podium. Et émotion de David en a remué plus d'un.

   Voila, grâce a vous, je pourrais dire : J'y était !  Alors vraiment un grand merci pour cela.

   Je ne vous ai pas parle des Japonais.
   Ecroulés, effondrés, ailleurs, parfois en larme ! C’était un drame national pour eux. Sincèrement, un  quart d'heure après le podium, ils n'avaient toujours  pas bougé. Cela en était émouvant, et désolant, mais  cela donne également le niveau du bonheur être du coté du vainqueur. Mieux valait fêter la victoire ailleurs que d'essayer  de les consoler.

   La nuit fut longue et arrosée, dans un pub avec Sandy et  quelques amis Australiens.

   Avant cela, j'avais assisté à une magnifique et  hésitante victoire des basketteuses face au Brésil. Un  match avec prolongation. Bref une belle journée.

   Pour aujourd'hui, j'assiste au match de basket France -  Italie a 12h30 en France. Alors a demain.
   A oui, j'oubliais, personne n'a trouvé le message de  jeudi:

   C’était un grand panneau avec tous vos prénoms et marqué  en dessous un grand "MERCI". Pour celui de Douillet, logiquement il devrait passer à la télé ou en photo dans les journaux car plusieurs  photographes m'ont pris en photo.

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