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                    01 Octobre 2000
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Cette dernière journée doit être grandiose. Sportivement avec cette magnifique surprise des basketteurs, et en émotion avec la fête de clôture.
Avec 2 jeunes du Mans, ville de basket par excellence, nous nous préparons pour ce sommet de sport Français.
Ce match, pas un seul pays de basket n’aurait voulu le manquer, mais voilà, se sont les « p’tits » Français qui se sont offert ce plaisir.
Rencontrer les stars de la NBA. Ces joueurs qui ne signent pas d’autographe gratuitement, qui gagnent des millions de dollars. Jordan, Johnson, ça vous parle ? Et bien ils sont tous passés par l’équipe olympique à Barcelone et Atlanta.

Aucune équipe n’a encore réussi à les battre. Ceci dit, cette année, ils n’ont pas l’air d’être invulnérable. Il n’y a qu’à voir la résistance offerte par la Lituanie en 1/ 2 finale gagnée uniquement de 2 points.

Alors le rêve est même permis. Et puis notre équipe a fière allure avec des stars Européennes qui jouent dans les + grands clubs à l’image du football.

Alors pour s’attaquer à une montagne ils vont avoir besoin d’encouragement. Les slogans sot en tête, et c’est à 4 pattes dans le métro que je prépare nos affiches.
«  Thank’s for your Welcome », pour se mettre les Australiens dans la poche !
Le « Et un, et deux et trois... C’est dans la poche » avec un dessin de kangourou et une poche en forme de panier de basket, ressort après avoir été utilisé en ¼ de finale.

Et pour rajouter un peu d’humour décalé, sur 3 cartons à brandir en chantant la chanson :
« Ce soir on vous met.... Ce soir on vous met le feu »  suivi de « Translation » et pour que nos amis Australiens comprennent « Today, we have e BBQ » (pour barbecue).

Le match d’ouverture pour la 3eme place oppose la Lituanie à l’Australie qui se fait laminer. Et oui, ils révaient à cette finale contre les ricains, et ils ont pris 24 points par nos Frenchies ! Cela a eu pour don de refroidir la salle !

Pendant l’entre 2 match, avec un peu d’astuce et la complicité d’autres Français, j’arrive à entraîner mes 2 acolytes au 4eme rang, juste derrière les athlètes Français venus porter mains fortes au supporters. On est idéalement placés, et à nous trois nous avons donné de la voix, bien relayés par les féminiesqui étaient également à côté.
« Les bleus... les bleus... »
« Allez la France, Allez la France... »
et enfin
« Ce soir on vous met... » en brandissant nos affiches qui ont été filmées par quantité de télé du monde entier.

On a crié à se faire éclater la calebasse ! Mais quelle  fête ! ! ! !
A essayer d’entraîner tout le stade pour porter nos joueurs vers l’exploit.

Pourtant les espoirs se sont vite envolés en 1ere mi-temps.

Ils étaient crispés, maladroit, sans réussite !

En moins de 10 minutes nous avions pris 18 points de retard ! ! !

Des juniors face à des pro...

A nous laisser sans voix, mais là, c’est mal nous connaître ! Dès qu’il y avait une baisse de régime, nous relancions la machine, et tant pis pour le score, l’important était de communiquer notre joie d’être ici !

Déjà la mi-temps ! Pas le temps de respirer, et nous repartons. Le stade était très partagé.
En quantité, les américains gagnaient haut la main, mais notre enthousiasme relayé par pas mal d’Australiens équilibrait largement la balance.

Les Français sont revenus beaucoup plus dynamiques, et la réussite aidant, l’écart de 14 points à la mi-temps se stabilisait.
Nous aussi nous avions repris notre second souffle.

Et puis, vous savez, comme dans des concerts, il se passe quelque chose d’indéfinissable, qui flotte dans l’air comme quelque chose de magique. Un frisson qui nous prend !
Les Français prirent le jeu à leur compte, avec de la réussite à 3 points, et voilà que les stars à $ commencent à douter ! Peut être même à trembler.
Et petit à petit, nous sommes revenus à 4 points avec même un ballon pour  faire mieux.
Chaque panier Français provoque maintenant une broncha qui certainement devait prendre naissance dans chaque foyer Français qui avait eu le courage d’allumer son poste à 4 heures du mat.

Quel délire ! ! ! ! Est ce que la France arriverait à faire ce que personne n’avait réussi ?
Quand le rêve se matérialise, c’est grandiose !
Et puis un temps mort demandé par le Coach des USA, suivi d’un festival de Barnett et quelques erreurs de notre côté, et nous nous retrouvons avec 10 points d’écart.

Cela annonce la défaite, ponctuée par deux paniers de « Show à l’Américaine », mais que le l’émotion fut belle à vivre !

Le podium fut également un grand moment et la France sur la 2eme marche nous à même tiré quelques larmes.

« Merci les bleus... merci les bleus... »
« Ils sont vraiment phénoménaux... »
Ils se sont prêtés au jeu des autographes, et de voir l’émotion de risacher, signant les petits papiers tendus,  larmes aux yeux, était très touchant !
« Merci les gars !Vous nous avez fait vivre un grand moment de sport ».

C’était une fin de compétition en apothéose, saluée par les vivas de la foule pour toutes les équipes. C’est cela l’esprit olympique.

Restait à vivre la soirée de clôture !

J’avais rendez vous sur le port de « Darling Harbor » avec Sandy et tout un groupe d’amis pour embarquer sur un gros catamaran à moteur qui devait nous emmener  dans la baie de Sydney pour assister au feu d’artifice.
C’est une des activités favorites des Australiens lors des fêtes de fin d’année ou autre grande occasion. Ils viennent avec glacière bourrée de bières et de quoi ripailler.

Nous avons donc caboté pendant 2 à 3 heures avant de se positionner au milieu de centaines de bateaux.

Et la, après avoir mangé  bu et chanté, nous avons vu passer dans le ciel la flamme olympique qui quittait l’Australie et prendre la direction de la Grèce, tout en embrasant sur son passage le ciel de Sydney.

Après, ce fut de la magie pure.

Bon OK, déjà le feu d’artifice de Marseille était magnifique et grandiose. Mais il n’était qu’un 20eme de ce que nous avons vécu dimanche.

Imaginez le feu du 14 juillet de la tour Eiffel répété à trois endroits différents et en beaucoup plus important.

Imaginez... Non, de toute façon, c’est inimaginable, alors fermez les yeux et laissez vous aller au rêve !

J’ai, je dois bien l’avouerversé une petite larme en pensant au pourquoi de ma présence sous ce merveilleux ciel.

Voilà, telle fut la dernière journée de JO à Sydney, et vous savez quoi ?

rien que cette journée était un véritable cadeau. Cadeau du ciel... enfin presque.
 

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